Les idées reçues

Publié le par Thibault Houdon (mis à jour le )
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Mythe #1 : freelance = liberté de mouvementformat_paragraph

Bien qu'un freelance ait souvent la possibilité de travailler d'où il veut et quand il veut, ce n'est pas toujours le cas.

Il arrive que pour certaines missions, le client vous demande de vous déplacer occasionnellement dans ses bureaux. Attention cependant à ce que ça ne devienne pas récurrent sous peine de devenir du salariat déguisé. Il ne doit pas exister de lien de subordination entre vous et votre client. Les principaux critères pour qualifier le lien de subordination sont les suivants :

  • Être soumis à un agenda et des horaires décidés par l’employeur
  • Travailler dans un lieu imposé par l’employeur
  • Utiliser du matériel donné par l’entreprise
  • Recevoir des ordres et des instructions de l’employeur

Certains freelance deviennent indispensables à des projets et se voient proposer un poste en CDI avec certains avantages. Si on vous propose un poste en CDI car vous travaillez depuis longtemps avec le même client, c'est probablement que votre travail est essentiel et apprécié.

Il faut peser le pour et le contre bien entendu, mais tous les freelance que je connais à qui on a proposé des postes de CDI les ont refusés et continuent de travailler selon leurs conditions pour ces clients pour qui ils sont devenus indispensables.

Mythe #2 : freelance = solitudeformat_paragraph

On a souvent l'impression qu'être freelance signifie travailler seul chez soi en pyjama.

C'est une possibilité si vous le souhaitez, mais pas une obligation ! Il existe de plus en plus de développeurs freelance et de nombreux espaces de coworking vous permettent de travailler avec d'autres personnes.

Prenez garde à la confidentialité des projets sur lesquels vous travaillez. Il est important de vous accorder au préalable avec votre client. Il se peut que vous vous retrouviez à travailler sur des sujets sensibles pour lesquels certaines clauses de confidentialité peuvent s'appliquer.

Il est important également de toujours penser à entretenir son réseau. En continuant d'aller à des meetups, des événements, en travaillant dans des coworkings, vous pourrez voir d'autres freelance travailler, voir ce que les entreprises recherchent, créer des liens avec d'autres développeurs qui vous rapporteront des contrats dans un moment de creux.

On peut donc être tenté de rester chez soi et c'est quelque chose d'agréable pour les casaniers (dont je fais partie), mais pensez aussi à garder contact avec l'extérieur.

Mythe #3 : freelance = mieux payéformat_paragraph

Quand vous voyez passer les TJM de vos amis freelance, vous vous demandez probablement comment c'est possible. Certains freelance sont payés plus de 800€ la journée. À ce niveau, on se dit qu'il suffit de travailler 3 ou 4 jours dans le mois et c'est bon !

Mais un freelance qui gagne bien (voire très bien) sa vie, c'est avant tout un bon gestionnaire. Un TJM de 800€ ne veut rien dire en soi. Il faut voir le nombre de jours par an que vous pouvez travailler avec ce TJM et toutes les charges qu'il y a derrière.

Il serait donc faux d'affirmer noir sur blanc qu'un freelance gagne mieux sa vie qu'un salarié.

Un freelance a cependant plus de contrôle sur sa rémunération :

  • Vous avez le contrôle sur votre TJM. Avec les bonnes techniques, vous pouvez augmenter progressivement votre TJM et donc votre rémunération plus facilement qu'un salarié qui ne peut demander une augmentation qu'1 fois par an.
  • Vous avez le contrôle sur le nombre de jours que vous travaillez. Si vous souhaitez vous donner à fond, vous pouvez travailler week-end et jours fériés inclus et augmenter votre rémunération.
  • Vous avez une plus grande liberté géographique. Même si ce n'est pas toujours le cas (voir Mythe #1), un freelance a plus de chance de pouvoir travailler depuis un pays avec un coût de la vie très faible et / ou une fiscalité moins élevée qu'en France.

En jouant sur ces 3 points, vous pouvez effectivement atteindre des niveaux de rémunération très élevés. Je connais plusieurs développeurs freelance qui oscillent entre 200-300,000€ par an de chiffre d'affaires en jouant sur les 2 premiers points.

Si vous avez en plus l'occasion de travailler depuis un pays dans lequel la vie n'est pas chère, vous pouvez en quelques années mettre de côté plus d'argent qu'un salarié ne pourrait le faire en toute une vie.